Le parc

Le château d'Azay-le-Rideau est construit sur un îlot, entre deux bras de la rivière de l'Indre. Ce site exceptionnel, qui confère tant de charme au château, possède une flore et une faune riches, dont les différents propriétaires ont su tirer parti.

Photo : © Léonard de Serres / Centre des monuments nationaux

  

Lors qu'il achète le château en 1791, Charles de Biencourt, passionné de botanique, souhaite transformer le jardin régulier en parc paysager. Les jardins dits « à l'anglaise », avec leurs tracés irréguliers, les formes libres des végétaux et les mouvements de terrain créés, reflètent une conception naturelle et non maîtrisé de la nature. La topographie du site d'Azay et la présence abondante de l'eau se prêtent parfaitement  à un tel projet.

Les événements révolutionnaires repoussent la création du jardin, dont le chantier devait être en cours à la mort de Charles de Biencourt, en 1824. Son fils, qui hérite de la propriété, les poursuit. Des arbres, d'espèces exotiques pour l'époque (Séquoia, Cèdre, Tulipier de Virginie) sont plantés dans le parc. Des allées sinueuses sont réalisées et offrent des points de vue agréables et surprenants sur le château.

 

Photo : © Léonard de Serres / Centre des monuments nationaux

 

Le parc est planté d'espèces alors exotiques : les arbustes précieux et d'origine étrangère (Amérique du nord, Amérique du Sud, Chine, Asie) forment une palette de choix, pour lequel les propriétaires n'hésitent pas à débourser d'importantes sommes auprès des pépiniéristes à la mode.

De janvier 2014 à avril 2015  le Centre des monuments nationaux a mené une vaste campagne de réfection du parc. En s'appuyant sur les documents d'archives, l'architecte en chef des monuments historiques a redessiné les allées telles qu'elles étaient au XIXe siècle et replanté certaines espèces.

 

Photo : © Léonard de Serres / Centre des monuments nationaux

 

L'architecture d'Azay s'inscrit dans un territoire et un paysage singulier : on ne saurait pleinement apprécier le château sans l'écrin de son parc intimiste.

 

La faune

Le parc est un espace naturel privilégié où l'on peut observer une faune riche et diversifiée :

Les libellules : Une soixantaine d'espèces de libellules, dont certaines menacées d'extinction sont répertoriées en Indre-et-Loire. Le miroir d'eau offre un cadre écologique propice à l'installation de ces insectes : à ce titre, le Centre des monuments nationaux participe à une étude scientifique sur leur déplacement.

> Les chauves-souris : Les combles du château abritent une colonie de chauves-souris d'une espèce rare et protégée, le Grand Murin. La colonie d'Azay compte une cinquantaine d'individus, qui nichent d'avril à octobre. Des aménagements ont été effectués afin que les chauves-souris ne soient pas dérangées par la circulation des visiteurs. En journée, une caméra infrarouge, placée dans le nid, permet de les observer. Le calendrier du chantier de restauration des toitures a été établi en fonction de la période de nidification, afin de perturber au minimum le cycle de vie des chauves-souris.

La Flore

Photo : © Léonard de Serres / Centre des monuments nationaux

  

> Ginkgo biloba : Le Ginkgo biloba ou arbre aux quarante écus est une espèce d'origine chinoise, arrivée en en Europe en 1730. Les premières boutures de ginkgo circulent en France à la toute fin du XVIIIe siècle : au début du XIXe siècle, c'est encore une espèce rare et recherchée.

 

   

> Tulipier de Virginie : Cette espèce, originaire des États-Unis, a été introduite en France au début du XVIIIe siècle.

 

> Séquoia : le séquoia est un conifère venu d'Amérique, introduit en Europe dans la seconde moitié du XIXe siècle, peu de temps après la découverte de l'espèce. Si les séquoias français sont plus petits que ceux d'Amérique, c'est qu'ils sont beaucoup plus jeunes et n'ont pas encore atteint leur taille maximale

 

> Cèdre de l'Atlas : Le cèdre de l'Atlas est un conifère à la silhouette majestueuse et ample. L'espèce est originaire d'Afrique du Nord. Son introduction en France date de 1839 : l'arbre a vite trouvé sa place dans les parcs des châteaux où son allure rivalise avec la monumentalité du bâti.

 

> Cyprès Chauve ou cyprès de Louisiane est originaire du sud des États-Unis. Il se plaît particulièrement dans les milieux humides : le parc d'Azay est donc un terrain particulièrement propice à sa pousse.

 

Le miroir d'eau

Le miroir d'eau, si célèbre, est en partie une invention du XXe siècle. Au siècle précédent, une terrasse longeait l'aile sud. Ce n'est qu'en 1950 que le bras de la rivière a été élargi de façon à ce que l'eau borde les fondations du château : ces travaux ont eu pour conséquence de ralentir le courant : depuis, le château se reflète dans un miroir d'eau. 

 

Photo : © Léonard de Serres / Centre des monuments nationaux

 

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